ÉduNathon

Le combat d’ÉduNathon

Résumé de la campagne d’ÉduNathon contre l’accord entre Microsoft et l’Éducation Nationale.

Le 9 novembre 2015, le PDG de Microsoft est reçu par François Hollande à l’Élysée. De cette rencontre découlera un partenariat entre l’État et la multinationale américaine s’élevant à 13 millions d’euros et visant à participer au « déploiement numérique » des écoles, selon la presse. Le contrat est signé le 30 novembre 2015 par la ministre de l’Éducation.


Ce partenariat signifie que l’éducation va désormais commencer à devoir s’équiper en technologies Microsoft dans l’unique but d’expulser les nombreuses entreprises françaises et européennes du secteur afin d’acquérir une position la plus monopolistique possible sur le marché de l’éducation. Il est clair que cela suscite des réactions et réticences de la part des acteurs du numérique français (CNLL, La Mouette, PLOSS-RA, l’ALDIL) qui militent désormais au sein ÉduNathon, collectif crée le 1er décembre pour l’abandon de ce traité.

En janvier 2016, une assignation de demande de recours gracieux fut envoyé au ministère. Sans réponse de celui-ci, ÉduNathon s’engagea donc dans une procédure judiciaire. Après une première victoire, le collectif est invité à être entendu pour décider des mesures provisoires afin de suspendre la convention. Or en septembre, le TGI déboute la demande et ÉduNathon est désormais condamné à payer 5K euros.

Il est bien entendu injuste de voir un collectif défendant des valeurs en faveur de l’éducation et du droit d’utiliser le numérique libre échouer dans ses actions. C’est la raison pour laquelle un appel au don fut déclaré.

Car comme le dit si bien Richard Stallman :

« C’est le devoir de l’école d’enseigner le logiciel libre, quel que soit le niveau ou le programme éducatif. Ce doit être inscrit dans la loi. Pourquoi ? Les raisons économiques sont un bienfait possible, mais secondaire. Les écoles ont surtout une mission sociale, celle d’éduquer de bons citoyens dans une société capable, indépendante, solidaire et libre. Dans l’informatique cela veut dire former et accoutumer des utilisateurs au logiciel libre pour les rendre prêts à participer à une société numérique libre. »

Pour en savoir plus :

(5 commentaires)

  1. Merci pour cet état des lieux ! Quels sont les prochains recours possibles ? C’est au moment du renouvellement du partenariat que ça se joue ?

    1. Pour le moments aucun recours n’a été énoncé… Le collectif a pour projet de se réunir afin de décider des suites de la décision du TGI. La fin du partenariat est proche puisque qu’il est initialement signé pour 18 mois et assurément renouvelable. Or rien n’est indiqué à ce sujet!

Répondre à Géraldine Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

11 − quatre =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.