Une crise qui ne date pas d’hier
En 1947, deux ans après la Libération, les villes de France ont faim. Jamais le pays n’avait autant compté sur ses paysans. Mais le monde rural n’est plus adapté à son époque. Il est mis en demeure d’évoluer. En quelques années, la mécanisation va le faire passer d’un mode de vie fondé sur la lenteur à celui de la vitesse. Les tracteurs arrivent dans les champs et le crédit révolutionne l’économie et la mentalité des agriculteurs. L’endettement contraint à produire plus, les engrais chimiques font leur apparition mais les paysans ne sont pas plus heureux et l’exode rural s’accélère.
Le rapport au « libre »
Si le « libre » par ses principes prend tout son sens dans divers domaine, en « agriculture paysanne » il détient une autre dimension. En effet la crise économico-sociale que connaît le secteur mène parfois les agriculteurs à s’interroger sur un tas de choses dont leur utilité. Il y a une interrogation dans les campagnes sur le sens de notre métier : « on est là pour faire quoi? », a déclaré un agriculteur. d’autres se demandent : Est-ce qu’on a vraiment besoin de nous ? Est-ce qu’on sert vraiment à nourrir la population? »
L’Atelier Paysan
Plusieurs initiatives « libres » voient le jour pour rendre à l’agriculture paysanne ses lettres de noblesse, et donnent au mot « partage » sa vraie valeur: Terre des liens, les AMAPs, … et l’atelier paysan.
les instigateurs se présentent comme un collectif de paysan-ne-s, de salarié-e-s et de structures du développement agricole, réunis au sein d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) baptisée l’Atelier Paysan. Depuis 2009, nous développons une démarche innovante de réappropriation de savoirs paysans et d’autonomisation dans le domaine des agroéquipements adaptés à l’agriculture biologique
Les salarié-e-s sont basé-e-s en Rhône-Alpes, et sur une antenne dans le Grand Ouest Français. L’acquisition de deux camions transportant machines, matériaux et consommables nécessaires à l’autoconstruction, ce qui permet aujourd’hui de conduire des chantiers d’autoconstruction en atelier ou « de fermes en fermes ». Partout où la demande s’exprime, l’Atelier Paysan souhaite pouvoir accompagner les agriculteurs et les agricultrices de toutes les filières de production, dans leurs cheminements et leurs tâtonnements, individuels et collectifs, autour des agroéquipements adaptés aux pratiques techniques et culturales de l’agriculture biologique.
Diffuser des biens communs pour l’Agriculture Biologique
Ces savoirs paysans issus d’une Recherche et Développement participative sont publiés « en libre » Creative Commons BY NC SA » », sous forme d’articles fouillés ou de tutoriels de construction, sur le site Internet ou dans le Guide de l’autoconstruction qui compile en 250 pages les plans de 16 outils adaptés au maraîchage biologique. Ils souhaitent constituer une sorte d’Encyclopédie libre et participative, un pot commun dans le lequel chacun peut librement abonder et piocher en ressources adaptées pour l’Agriculture Biologique. Ils pensent que les savoirs paysans sont des « biens communs », librement diffusables et modifiables.
Il serait juste de faire ressortir les parties de l’article qui sont des citations (en indiquant leur origine) et d’homogéneiser le style.