QUAND LES INVENTEURS DE L’ÉCOLOGIE LIBRE EXPRIMENT LEUR TALENT

 

Couv-POC21-710x434Lorsque plusieurs créateurs se réunissent pour proposer leurs innovations lors du « POC21 » (la conférence de Paris sur les changements climatiques) , il se dessine une nouvelle tendance: l’alliance entre l’écologie, l’autonomie, et l’accès libre aux méthodes de fabrication.

Les prototypes qui ont été présentés pendant l’événement se nomment des DIY ( « Do it yourself ! » ), un anglicisme qui, comme il l’indique explicitement, incite les individus à refabriquer eux-mêmes ces innovations.

Voici ici deux dispositifs, qui ont marqués l’événement en septembre dernier, aussi bien pour leur côté pratique au quotidien que pour leurs atouts écologiques…

La « shower loop » : la douche qui recycle l’eau utilisée en boucle

Économique, le système se base sur 5 filtres qui permettent de réutiliser 10 litres d’eau par douche seulement, contre 100 litres en moyenne. Techniquement ingénieux, le procédé se base sur un circuit très simple. L’eau tombe du pommeau de douche, passe à travers des filtres (sable et carbone actif), remonte, et revient aussi propre qu’au démarrage. Aucuncomparee bactérie. L’eau est même encore buvable (voir le schéma ci-joint, qui compare la « shower loop » à gauche, avec une douche classique à droite.)

A l’heure actuelle, le dispositif technique n’est pas très esthétique car visible. Mais un encastrement est possible, ce qui arrangerait l’ensemble au niveau de la commodité, de l’esthétique et du design.

Bien qu’en open source, la fabrication représente toutefois beaucoup d’heures de travail, même pour les passionnés du bricolage. L’inventeur, Jason Selvarajan, envisage une version prête à l’utilisation.

« Peut-être que d’ici la fin de l’année, la Shower Loop sera disponible en magasin ! »

L’éolienne à 30 euros !

Petite et plus simple à fabriquer que la « shower loop », l’éolienne « à 30 euros »  repose surbig une fabrication à base de matériaux recyclés. Comme une éolienne classique, le vent passe par les brèches, qui poussent le système et produisent de l’énergie. Il est possible d’en lier deux sur un support. L’objectif est d’avoir une économie d’appoint et un système étant peu encombrant pour l’habitat, son panorama et le paysage en général.

Selon son inventeur Daniel Connell, avec une éolienne double, il suffit d’un vent de 25km/h pour produire environs 150 watts. Concrètement, cela représente déjà 10% d’une facture d’électricité.

Mais le procédé est surtout pensé pour les pays du sud où ce gain est plus significatif et permettrait d’alimenter globalement 5 foyers. Avec un vent de 60km/h, on obtient 2 kilowatts, une énergie qui peut supporter à peu près deux maisons occidentales.

Plus loin: trouver ensemble des solutions concrètes sans attendre les décisions internationales

« POC 21 » est l’acronyme de « Proof Of Concept » ( « preuve de faisabilité ».) Ce mouvement libre et collaboratif tente de faire contrepoids aux déceptions des sommets internationaux, comme ce fut le cas à Copenhague.

Favoriser l’économie collaborative, partager les modes de production en open source, accélérer les innovations, les partager, les développer, sensibiliser, c’est le but ultime de l’alliance entre les créateurs libres et l’écologie dans  ses différents aspects (économie des ressources, recyclage, lutte contre l’érosion de la biodiversité, la pollution, etc.)

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