Bonjour et bienvenu sur la première interview menée par les étudiants de Colibre pour le projet Colib’art 2021 ! Nous allons ouvrir le bal avec Nat, un jeune artiste amateur et allons l’interviewer sur son art, le logiciel qu’il utilise mais également son rapport au monde du libre.
Bonjour Nat, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Nat, je suis élève en seconde. Je dessine en tant que passe-temps, je ne partage pas mes dessins sur les réseaux. Pour l’instant c’est juste une passion.
Qu’est-ce qui t’inspire pour ton art ?
Je dessine principalement des personnages, je m’intéresse particulièrement au character design (trad : design de personnages. Un character designer est une personne qui va réaliser des designs de personnages pour des films d’animations ou non, des jeux-vidéos, des storyboards etc…). J’aimerais bien gérer un peu mieux les couleurs et l’avantage du numérique c’est que je trouve qu’on a beaucoup plus de liberté et de facilité par rapport à ça. Bon, je dessine quand même sur papier. Pour faire simple mes dessins numériques sont mes dessins sur papier mais retravaillés avec FireAlpaca.
Est-ce que tu te vois dans une carrière artistique plus tard ?
Non, non, je ne me vois pas du tout faire ça, du moins pas en faire mon métier. C’est juste une passion.
Tu dessines avec une tablette graphique ?
Oui, c’est une M106K. Elle fait un format A4 à peu près, sans écran.
Est-ce que tu penses un jour diffuser ton art sur différentes plateformes ?
Ce n’est pas prévu actuellement, peut-être un jour. C’est plus pour mon plaisir personnel.
Es-tu familier au monde du libre ?
Pas du tout.
Ce qui est bien c’est que même si tu n’es pas familier à la notion du libre, tu utilises quand même un logiciel qui en fait parti. Inconsciemment donc, tu as mis un pied dedans. Le libre permet également un échange entre les utilisateurs de différentes manières : les créations, les plateformes de diffusions…
Comment tu en es arrivé à utiliser FireAlpaca ? Est-ce que le fait que ça soit un logiciel libre a peser dans ta décision d’en faire usage ?
Oui, le fait que ça soit un logiciel libre a joué parce que je cherchais quelque chose de gratuit. J’ai également essayé Krita mais je préfère FireAlpaca pour sa simplicité. Je n’avais pas envie de passer trop de temps à essayer de comprendre le logiciel étant donné que je l’utilise assez rarement. Je n’avais pas envie d’y passer des heures, je voulais directement dessiner avec. FireAlpaca a l’avantage d’être assez basique donc très simple : des pinceaux de base, des calques, outils de sélection…La base. Ils ont essayé d’intégrer une fonction animation mais elle est mal faite donc je ne l’utilise pas.
Est-ce que tu sais concrètement à quoi correspond un logiciel libre, mise à part le fait que c’est souvent gratuit ?
Oui, ça nous permet de ne pas être dépendant de l’entreprise qui a créée le logiciel.
C’est ça, et le fait que la plupart des logiciels libres sont open-source. C’est à dire qu’on peut récupérer le code du logiciel, le modifier à notre convenance et le redistribuer de manière légale. Il y a une vraie notion de collaboration, ça permet même d’optimiser le logiciel, corriger des bugs… le logiciel évolue grâce aux utilisateurs. Pour toi c’est donc important que ça soit un logiciel libre ?
Ce n’est pas essentiel pour moi, je ne fais pas vraiment attention à ça étant donné que ça reste dans un cadre privé. Ce qui a fait que je l’ai choisi c’est sa simplicité, sa gratuité et qu’il ne pèse pas trop lourd.
Pour toi, il y a des fonctionnalités indispensables pour un logiciel ?
Oui. Un bon outil de remplissage, un raccourcis pour la gomme qui fonctionne dans les deux sens, à part ça non.
Peux-tu nous faire un partage d’écran pour voir l’interface du logiciel ?
L’avantage c’est que l’interface est malléable, on peut masquer les outils qu’on n’utilise pas. Elle est très intuitif.
Quels sont les points faibles de FireAlpaca selon toi ?
Ils s’améliorent au fur et à mesure des mise à jour (ex : le nouvel outil palette). J’aurais aimé que l’outil perspective soit plus simple d’utilisation mais pour l’usage que j’en fais je ne vois pas plus de défaut que ça.
Si tu avais la possibilité de travailler avec un logiciel propriétaire, tu le ferais ?
Non, je pense que je resterais avec celui ci. Je resterais dans tous les cas avec un logiciel libre, je ne pense pas que les logiciels propriétaires soient réellement mieux, du moins pas pour moi et mon usage.
Voici la fin de cette interview, merci beaucoup à Nat d’avoir accepté de participer ! On vous retrouve très vite pour l’interview de Ninon Rodriguez aka Cuillère. Si vous souhaitez participer au projet, vous pouvez nous contacter à : colibart@colibre.org. A très vite !
FireAlpaca : https://firealpaca.com/
Krita : https://krita.org/fr/