La fête des Lumières en temps de crise écologique : un projet audacieux

Une fête des lumières plus écologique, c’était le pari de la ville de Lyon pour la 22ᵉ édition de cet événement emblématique.

En effet, le programme dévoilé début novembre a montré que ce fameux week-end de fête mettrait l’accent sur le renouvellement artistique, tout en prônant la sobriété énergétique.

Cathédrale Saint-Jean

Attention, écologie n’a pas rimé pas avec austérité ! Les œuvres exposées cette année nous ont servi un spectacle magique, vivant et coloré. Un vrai challenge pour les artistes présents.

Ainsi, du 8 au 11 décembre, les Lyonnais et les colibriens ont eu la chance de voir des boules lumineuses envahir le ciel de la place des Jacobins, et de belles illuminations recouvrir la façade de la cathédrale Saint-Jean. Quant à la fameuse place Bellecour, celle-ci était remplie de centaines d’anciennes lampes réutilisées , formant en son centre la phrase « I love light ». Les façades de la place des Terreaux, étaient illuminées par les œuvres du musée des beaux-arts chantant « Hit me baby one more time » de Britney Spears ou encore « Highway to Hell » du groupe AC/DC. Ce dernier spectacle a d’ailleurs été élu œuvre préférée des colibriens cette année.

Place Bellecour

Petit bonus pour ceux qui sont sortis le soir du match France-Angleterre, puisque les rues de lyon étaient encore plus animées qu’a l’habitude. La rue Mercière par exemple, remplie de bars et de restaurants diffusant le match en temps réel, était le lieu de rencontre entre les supporters des bleus et les passant profitant des festivités.

Depuis plusieurs années, la ville de Lyon met en place des initiatives pour rendre les festivités plus respectueuses de l’environnement. De ce fait, chacun des différents acteurs du projet a dû s’adapter et opter pour une démarche plus écoresponsable. La sélection des projets artistiques est de plus en plus ardue. Cette année, une attention particulière a été portée aux matériaux utilisés, aux énergies ou encore au transport des œuvres et des artistes. La plupart des technologies utilisées étaient des technologies LED qui consomment très peu. Certaines œuvres ont également utilisé de l’énergie produite par des sources renouvelables. De plus, durant tout le week-end, certains lieux patrimoniaux habituellement éclairés (Palais de justice, Théâtre des Célestins…) se sont éteints afin de maîtriser les dépenses énergétiques de la ville.

Place des Jacobins

Certains acteurs territoriaux se sont eux aussi alliés à cette démarche écologique. Ainsi, pour réduire les émissions de carbone, TCL a renforcé la fréquence des principales lignes de bus et de tram, et prolongé les horaires des lignes de métro jusqu’à 2h du matin. Les trajets en transport en commun étaient gratuits, le soir du 8 décembre à partir de 16h.

Ainsi, le défi de la ville de Lyon a été plutôt réussi, puisque même si j’ai entendu quelques colibriens se plaindre du manque d’originalité de certaines oeuvres, la majorité des Lyonnais et des touristes ont beaucoup apprécié l’événement.

Hâte de voir ce que la fête nous réserve pour l’année prochaine ;)

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