Dans le cadre de Lyon en Biens Communs 2013, nous (étudiants de Colibre) avons assistés à plusieurs conférences dont une sur la biodiversité.
Cette année l’association Urbanbees était présente afin d’expliquer l’importance des abeilles sauvages dans l’écosystème.
Hugues Mouret, naturaliste et directeur de l’association Arthropologia, a animé une conférence le 9 octobre 2013 sur le cadre des abeilles à la mairie du 6ème arrondissement. En présence du maire et des habitants du quartier, le conférencier a commencé son discours sur le mimétisme entre les insectes et les abeilles. Dans la vie de tous les jours, il est possible que des personnes puissent confondre certaines guêpes, bourdons, et même quelques espèces de mouches avec des abeilles faute à une apparence similaire.
Il existe plusieurs espèces d’abeilles dans le monde, d’ailleurs, la région lyonnaise en réfère plus de 300, alors que l’association pensait en découvrir près de 200.
N’oublions pas, une grande partie de la pollinisation est faite par les abeilles et permet de stabiliser et préserver la biodiversité.
L’état actuel des abeilles sauvages.
Le conférencier a fortement insisté sur les mauvaises conditions de vie que connaissent les abeilles sauvages, notamment dans les zones d’agriculture conventionnelle.
Les insectes en général assurent le bon développement de la nature. Les pesticides utilisés actuellement sont dangereux pour ces insectes mais aussi pour les plantations. Malheureusement, ces produits sont encore nombreux, voire en augmentation dans certaines cultures. En France, 63 000 tonnes de pesticides sont encore utilisés chaque année. Certes, les pesticides permettent un meilleur rendement, mais ils font du mal à l’environnement et surtout aux abeilles sauvages.
Les produits chimiques utilisés dans les productions ne sont pas la seule source de pollution à l’origine de la dégradation des habitats de l’abeille sauvage et de la nature. La production du coton, celle des bananes ou encore la combustion de kérozène nécessaire pour l’acheminement de cette denrée engendrent une détérioration de l’environnement. Ces dégradations entraînent ainsi une disparition progressive des abeilles sauvages.
Pour simplifier, Hugues Mouret s’est exclamé « Achetez des vêtements en coton bio et ne mangez plus de bananes ».
Photographie par Julie Jadoul
Des solutions sont proposées
Pour remédier à tous ces problèmes l’association « Urbanbees » en partenariat avec le projet « Life », financé par l’Union Européenne, construit des nichoirs ainsi que des hôtels composés de tiges creuses tel que du bambou ou encore des tiges à moelles tendres comme des ronces. Cela permet la reproduction des abeilles sauvages et donc la survie de l’espèce.
De ce fait, plusieurs contextes sont en jeu.
Dans un premier temps, un contexte chimique est a prendre en compte car on trouve moins de pesticides dans les zones urbaines et périurbaines qu’en zone d’agriculture conventionnelle, notamment dans les grandes plaines de monoculture intensive.
Ensuite, nous retrouvons un contexte bioclimatique car les villes sont 2 à 3 degrés plus chaudes que la campagne environnante. Il faut savoir que les abeilles sont des insectes globalement thermophiles, qui nichent volontiers dans les milieux réchauffés.
Il y a également un contexte botanique les villes proposent une floraison étalée sur la majeure partie de l’année (plantes indigènes, exotiques et cultivars). Les ressources alimentaires méritent donc d’être évaluées, pour allier au mieux l’utile et l’agréable.
Enfin, le contexte sociétal est l’un des plus important car 72 % de la population européenne (77 % pour la France) vit en milieu urbain. De plus, en 2050, c’est 2/3 de la population mondiale qui se retrouvera en milieu urbain, ce qui est très conséquent. En somme, des projets comme LIFE organise des événements pour proposer de nouvelles perspectives et sensibiliser un public le plus large possible.
Un intérêt pour tous !
Le but principal de cette conférence était de faire prendre conscience aux personnes présentes de l’importance des abeilles dans la nature et rallier le maximum de gens à cette cause pour atteindre leur objectif final qui est de favoriser l’insertion des abeilles sauvage dans la ville.
« Urbanbees » propose des événements pour sensibiliser les citoyens et amener un public plus vaste.
Mot de la fin par Hugues Mouret : « Arrêtez de tout vouloir faire et parfois laisser faire la nature ».
Par ANTHONY CARDONA
Sources :
Conférence Urbanbees
Site urbanbees « http://www.urbanbees.eu »
http://www.urbanbees.eu/sites/default/files/ressources/guide_bonnespratiques.pdf