Dans une composition graphique, un logotype, une mise en page, ou encore une affiche, l’image prend une très grande place dans l’harmonie visuelle. Cependant, nous avons tendance à oublier la typographie.
Ce n’est pas uniquement un outil pour former des mots et des phrases, c’est un élément très important, à la fois complexe et malléable régis par des règles précises. Un mauvais choix typographique peut rendre une création désastreuse, car c’est un élément qui tout comme l’image, apporte un sens et une cohérence visuelle. Les graphistes et autres créatifs passent souvent beaucoup de temps sur leurs choix typographiques.
Les subtilités de la typographie
Police de caractère et fonte
La police est un ensemble de représentations visuelles de caractères d’une même famille, regroupant tous les types de corps (semi-bold, italic, etc.). Il est d’usage d’employer également le mot fonte, qui au sens typographique vient du fait que les premières fontes de caractères étaient faites d’un alliage de plomb et d’antimoine fondu. Le terme vient donc des toutes premières pratiques de l’imprimerie, inventé par le célèbre Johannes Gutenberg. Après l’invention et la démocratisation de cette innovation, des imprimeurs futurs typographes ont défini des règles typographiques, adoptées par la suite par des professionnels. Ces règles ont pour but d’uniformiser les écrits, faciliter de la lecture, etc.
Plusieurs sites internet décrient ces codes, notamment Framasoft, dans un article « Règles Typographiques Françaises », par Yves Perrousseaux, M. Collot, Alain Descarpentries.
Avec ou sans empattement
- serif : police avec empattement (exemples : Times New Roman, Georgia, Garamond)
- sans-serif : police sans empattement (ex : Arial, Helvetica, Tahoma, Century Gothic)
- cursive : police simulant l’écriture à la main (ex: Lucida Handwriting)
- fantasy : police plus exotique, décorative (ex : Beyond the Montain, Dear Annabelle)
- monospace : polices à chasse fixe (ex : Courier New, Lucida Console)
Droit et réutilisation
Pour toute création utilisant une typographie, soyez vigilant sur son futur usage. En effet, les typographies sont protégés par une licence au même titre que les photographies et autres images. De nombreux sites proposent des typographies libres de droit, notamment sur le célèbre site DaFont, l’utilisateur peut sélectionner le filtre de la licence associée à la police. Vous pouvez également télécharger et payer des polices. Plusieurs articles sur le sujet sont disponibles sur le web, notamment l’article « Qui doit acheter les typos ? », par Hittinger Design.
Typographes & Co.
Paul Gabor : Période parisienne (1956-1992), catalogue
Pour compléter cette contribution, il serait intéressant d’avoir un article sur les outils de création/modification de fontes pour démontrer l’intérêt majeur de la licence OFL (OpenFontLicense) qui permet sans réinventer la roue de partir d’une base libre pour l’adapter à son propre besoin sans réinventer la roue.
Au passage un site dédié principalement aux fontes libres:
https://fontlibrary.org/