Peut-on s’attacher à une intelligence artificielle ?

La notion d’attachement entre l’Homme et la machine a fait l’objet de débats ces dernières années. Le 19 mars 2014, sortait le film « Her » de Spike Jonze, où dans un futur proche, l’amour avec une IA devient possible.

S’attacher à une IA n’a rien de surprenant. Les humains ont la capacité d’attribuer à des objets ou agents non-humains des caractéristiques humaines, telles qu’avoir une conscience, des intentions ou encore ressentir des émotions. C’est ce qu’on appelle l’anthropomorphisme.

Il est vrai qu’à l’heure actuelle, il est difficile de trouver une IA assez développée pour pouvoir engager une conversation construite. Les machines qui dialoguent sont en mesure de répliquer de façon pertinente et appropriée, mais il ne s’agit que de réactions, pas d’élaboration à proprement parler. Mais d’après Google Brain, la Super Intelligence Artificielle (ASI) devrait être possible dans un futur proche. C’est ce qu’a essayé de montrer le Film « Her », dans un univers de science-fiction.

Theodore Twombly, le personnage principal du film, est un homme compliqué au caractère sensible et désespéré depuis sa rupture avec sa femme. Selon une étude du Social Cognition Unbound, les personnes isolées et insatisfaites de leurs expériences avec des humains ont plus de facilité à aller chercher “ailleurs”, avec des agents ou objets non humains.

Theodore trouve donc dans Samantha, le système d’exploitation dont il fait acquisition (sorte de Siri ou Cortana), ce qu’il n’a pas trouvé chez sa précédente compagne. De la même manière et dans un contexte moins futuriste, c’est aussi le sujet du film, « Une Fiancée Pas Comme Les Autres », où le personnage principal, un éternel solitaire, s’attache à une poupée gonflable.

Si on revient à la question qui nous intéresse, les recherches en matière d’anthropomorphisme nous prouvent que oui, nous pouvons tomber amoureux ou du moins nous attacher à une Intelligence Artificielle, tout comme aujourd’hui, nous nous attachons à un objet ou agents non humains.

Reste alors à savoir si, inversement, un logiciel informatique sera capable de tomber amoureux d’un être humain de la même manière que Samantha. Seule l’évolution technologique pourra nous le dire. Mais il y a de grandes chances pour que, d’ici 2050, nous voyons émerger des bouleversements dans nos relations interpersonnelles.

Un commentaire

  1. Merci pour l’ouverture de ce débat qui aurait gagné à s’inscrire dans une actualité du moment. L’article est ici un peu suspendu même s’il aurait par exemple pu être resituer par des thématiques abordées en cours ou des questions posées éthiquement dans l’actualité des controverses récentes sur les IA. Manque aussi de sources et de renvois vers les références citées.

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