Le monde du jeu vidéo est de plus en plus riche, notamment grâce à l’évolution des supports numériques . Les créateurs nous offrent l’opportunité d’entrer dans un univers fantastique mêlant réalité et fantasme (au sens psychologique).
Ces dernières années, les jeux indépendants font apparition…
Les jeux indépendants, on en entend parler depuis plusieurs années, mais qu’est-ce que c’est ?
Ce terme désigne les jeux vidéo diffusés sans un éditeur, l’auteur le diffuse sans intermédiaire. Les éditeurs de jeu vidéo s’occupent de la réalisation, la commercialisation, et le financement de l’œuvre.
Pour s’y retrouver un peu, il existe trois grand acteurs du jeu vidéo :
- les développeurs : Blizzard Entertainement, Capcom, Electronic Arts…
- les éditeurs : (ayant parfois leurs propres équipes de développement) : Microsoft, Sega, Blizzard Entertainement, Capcom…
- les distributeurs : Blizzard Entertainement, Capcom, Nintendo…
On remarque qu’il existe de nombreuses entreprises qui combinent ces trois acteurs. Or, le jeu vidéo indépendant est créé sans éditeur par leur auteur, en s’autofinançant.
Depuis la fin des années 2000, le jeu indépendant est en réelle expansion, notamment grâce à la dématérialisation des supports et donc à l’apparition des plate formes comme Steam.
Mais certains jeux s’autofinancent et s’éditent dans la même entreprise ?
Effectivement, la nuance est difficile à saisir. Un jeu comme Assassin’s Creed édité et développé entièrement chez Ubisoft Montréal n’est pas considéré comme un indie. Un gamer n’utilisera jamais ce terme pour désigner des jeux comme Call of Duty, World of Warcraft, Tomb Raider, ou encore Mafia. A contrario, d’autres sont considérés comme indépendants alors qu’ils ne correspondent pas à la définition initiale.
Bon, du coup ! C’est quoi un jeu indie ?
Le jeu indépendant correspond plus à une philosophie globale adoptée par le développeur qui réalise une œuvre avec les « moyens du bord ».
L’idée est de concevoir un jeu créatif, simple et original sans la pression des éditeurs qui attendent un retour sur investissement. C’est pourquoi, ils sont parfois peu coûteux à l’achat en comparaison aux gros produits (Mass Effect, Battelfield, Final Fantasy, ou encore Grand Thref Auto). Acheter indie c’est soutenir l’entrepreneuriat ! Ce terme n’est pas un label, il correspond plus à des conditions de création.
L’argent ça ne tombe pas du ciel. Si ?
De nombreuses solutions peuvent être mises en place pour produire son jeu sans se ruiner : le crowdfunding (exemple de plateforme dédiée Fig), ou encore participer à des concours (organisé par des gros éditeurs comme Microsoft, paradoxe ?). Il existe aussi le fond d’aide au financement des jeux vidéo (FAFJV).
Ça marche bien les jeux indés ? Ils ne se font pas écraser par les gros éditeurs ?
Les développeurs indépendants se voient concurrencés par les gros éditeurs, avec des produits à petit budget mais fortement aidés par une stratégie marketing bien plus efficace. Sony communique depuis un an sur No Man’s Sky, un jeu réalisé par une petite équipe de dix développeurs, Activision, éditeur américain devenu indépendant en 2013, a édité en mars le jeu d’un studio lyonnais, White Night.
L’auteur du The Next Penelope, Auréien Regard, nous raconte que l’avenir d’un jeu est calculé durant ses soixante premières minutes de commercialisation.
« Si tu n’es pas classé parmi les pages les plus visitées, c’est fini : ton jeu devient anonyme en moins d’une heure. »
En juin 2013, le célèbre géant de l’e-commerce Amazon a créé sa propre plate-forme réservée aux jeux vidéo indépendants téléchargeables, Indie Games Store, dans le but d’aider les développeurs à promouvoir leurs jeux. A l’évidence, il est assez peu probable que Amazon se découvre une passion philanthropique envers les indépendants, la réalité étant que l’entreprise a vu un marché juteux à conquérir.
Dans l’ensemble les ventes sont en progression, mais beaucoup plus timides depuis 2015, en raison de la saturation du marché. Les plate-formes de ventes se multiplient, les jeux vidéo se déclinent sur les divers supports (tablette, smartphone, etc.) et les éditeurs se battent à coup de stratégies de communication.
La réalité étant que les indépendants est souvent lié à un gros éditeur les aidant à financer leur projet. Le marché est saturé et le produit doit séduire le plus grand nombre de consommateur. Difficile de faire sa place dans un milieu où le marketing occupe une place primordiale, qui met en place la loi du plus fort.
Pour suivre l’actualité liée aux jeux indépendants, rendez-vous sur Indiemag, Game Sphere.
Liste des 100 meilleurs jeux indé sur PC.
Auteur : Annabelle Arena
Le modèle indie est intéressant car il a certainement à voir avec celui des entreprises qui développent du libre ou de la culture libre et qui s’appuient sur des modèles économiques singuliers.
Quelques liens pour compléter:
http://www.indiegamebundles.com/ (un site dédié à la vente de bundle indie au prix qu’on veut)
http://www.binpress.com/blog/2015/01/26/game-developers-guide-to-sales/ La campagne de distribution d’un jeu indie
https://www.forbes.com/sites/michaelthomsen/2014/06/17/born-to-sell-how-indie-games-went-mainstream-at-e3/#7186f7da4e4c : Quand l’indie vient jouer dans la cour de l’E3